1ère page.
Prison de haute surveillance, bunker de
l'armée, centrale nucléaire ultra-sécurisée, le décor fait
hésiter entre ces trois choses. Ambiance SF année 80.
Deux types cachés, suspendus derrières
un pylone, surveillent une entrée gardée par deux soldats en armes.
Une femme, entre deux âges, tirée à quatre épingles, arrive. Le
plus âgé commente : celle là, miss livingstone, c'est la
pire. Tu connais le journal esquire. Ouais. C'est elle. Les
mitraillettes kalashnikovs : c'est elle.
Il y a tellement de foto où elle fait
des signes aux eloïms, t'imagine pas.
C'est du gros calibre.
-Elle a pas de garde du corps ?
-ah non mais ça c'est un leurre
hologramme. Attend de voir.
Quand elle passe devant les deux
gardes, une armada de dix personnes deviennent visibles autour
d'elle. La porte s'ouvre pour les laisser passer.
Le plus âgé : profitons- en.
Ils passent au dessus du groupe,
suspendus à des cordes.
Les gardes ne se rendent compte de
rien.
2ème page :
Mm livingstone rentre dans un bureau.
Un fat assis dans un fauteuil pivotant, le fait pivoter pour la
saluer. Elle commente.
-Bien , je vois que vous êtes venu a
mon rendez-vous. Vous vous souvenez du stock de jouet défectueux que
vous m'aviez mise au défi de vendre ?
-la petite boite noire qui devait
projeter des fééries de noël et qui ne produisait que des points
lumineux aléatoires ? Si je tenais les chinois qui ont fabriqué
cette...
(elle l'interrompt)
-je les avais stockées ici. 2 millions
et demi d'exemplaires.Regardez mes stocks : elle appuie sur un
bouton, derrière elle sur un écran s'affiche 4 container rouge, et
un orange. Sur les rouges, écris VIDE sur l'orange : RESTE 1
EXEMPLAIRE.
Le fat ouvre la bouche ,visiblement
éberlué.
-Vous êtes là pour assister à la
vente du dernier exemplaire. » Elle appuie sur un bouton,
Sur l'écran apparaissent les deux
gaillards qu'on a vu au début. Ils passent au dessus d'un piège
avec une slackline.
3eme page :
Sur l'écran toujours, ils passent à
travers des lasers, le plus jeune qui regarde un plan avec des
indications manuscrites: « il faut qu'on arrive pile poil
pendant sa pause ».
(les cases suivantes on est avec eux,
on ne voit plus l'écran)
Le plus âgé, soulagé :« c'est
bon il est là. »
il avise un type encapuchonné qui
semble les attendre assis sur un banc, contre un container , il
fume une clope.
Le type regarde à droite à gauche, il
dit « suivez-moi ». par une échelle ils descendent dans
le container, le mec va tout au fond et revient avec une boite.
Sur l'écran on le voit dire « c'est
la dernière ».
Le fat s'insurge : « mais
comment avez vous pu vendre ces trucs inutiles ? »
-quelques messages sur les bons forums
et...
-quels forums ? Le fat est
suspendu à ses lèvres.. vous voulez dire que vous les avez vendu
sur internet ?
-pas du tout. Je me suis au contraire
arrangée pour détruire chaque annonce qui proposait de les vendre
sur internet. Le seul moyen de se les procurer est -était- de
pénétrer par effraction dans mon bunker sécurisé.
-je ne comprends pas...
-j'ai un secret. elle brandit un
tubercule :
-la patate ! Vous connaissez ?
-ouioui mais non merci moi je préfère
la viande.
page4
Petite leçon d'histoire sur l'écran.
Juste avant la révolution, en France
c'était la famine. Ce tubercule pouvait sauver la population et un
savant le savait : Parmentier. Problème, la patate avait la
réputation d'être empoisonnée. Parmentier eut alors l'idée de
faire garder son champs le jour et de le laisser libre d'accès la
nuit. Voyant les hommes en armes, les gens pensaient : « ce
doit être bien précieux ce qui est gardé dans ce champ. »
Et ils allaient le voler la nuit.
-Vous voulez dire que vous avez réussi
à faire passer ces boites pour des patates ?
-Non. La clef c'est le désir.
et que désirent les gens ?
Le fat est perplexe.
Page5
on retombe sur les deux mecs qui
s'enfuient, la boite sous le bras. Ils se cachent sous une plaque
d 'égout, des hommes en armes font claquer leurs bottes au
dessus.
-d'après le plan on doit attendre ici
5 heures, et on sort au moment de la relève.
Un moment passe dans le noir. Puis le
jeune, n'y tenant plus :
-on l'allume ?
Le plus âgé appuie sur un bouton.
-T'es sûr que ça marche ?
-chuut
Une lumière blanche s'allume et les
deux la suive du regard.
(montage parallèle)
Livingstone : Ils veulent des
mystères. Et pour ces mystères ils veulent des réponses.
Égouts :-j'ai lu sur le net comme
quoi les points rouges c'était les lettres de l'alphabet..
-Ouais mais là c'est blanc.
Livingstone :
des réponses suffisamment difficiles à
déchiffrer...
égouts :
(en off, la voix de livingstone)
-...pour que ça les occupe toute leur
vie.
Les deux mecs fascinés regardent les
petites lumières qui courent dans la minuscule cage d'égout où ils
sont prisonniers.
-Le type qui a inventé ça un jour ils
sont venus le chercher, ils l'ont emmené, on l'a jamais revu.
T'imagine, cette boite, c'est un truc de dingue!
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